GVC 14-18

Le service de la garde des voies de communication en France pendant la Première Guerre mondiale

 
          7 janvier 1887         
LA CREATION DE LA POLICE DES VOIES FERREES ET DE LEURS ABORDS

ou la genèse du service de garde des voies de communication (SGVC)


    Après la cuisante défaite de 1870, la France de la troisième République entreprend une refonte totale de son organisation militaire, de façon à constituer une armée capable d'assurer la défense nationale et de rivaliser avec les armées prussiennes : augmentation significative des effectifs par différentes lois de recrutement aboutissant au service militaire universel, division du territoire en régions militaires servant chacune de socle à l'organisation d'un corps d'armée, élaboration de plans de mobilisation, etc.

    Le rôle déterminant de l'usage des voies de communication est avéré dans tout conflit, dès le milieu du XIXème siècle le potentiel stratégique et logistique des chemins de fer, pour les opérations militaires sur terre, apparaît très important.

    Le rail a eu par exemple un impact énorme dans le déroulement de la guerre de sécession aux Etats-Unis, entre 1861 et 1865, durant laquelle il a tout simplement dicté le sort de certaines batailles importantes, de certaines campagnes, et même a fait partie des éléments qui ont pesé de façon décisive sur l'issue de la guerre.
   
    Malgré cet exemple très récent, et malgré l'essor du rail en France sous le second Empire, les armées de Napoléon III n'ont pas profité du train de façon très efficace en 1870, que ce soit pour le transport des troupes ou des ravitaillements, même la protection des voies n'a pas été anticipée ni assurée efficacement.

    La restructuration complète de l'armée aux débuts de la troisième République tient compte des leçons tirées de ces écueils, et intègre pleinement l'intérêt vital du chemin de fer dans ses nouveaux plans, le rail tient d'abord un rôle majeur dans les plans de mobilisation : les mobilisés doivent pouvoir rapidement se rendre à leurs casernes de destination en cas de mobilisation, ensuite une fois sur le pied de guerre, les corps de troupes doivent pouvoir rejoindre leurs positions dans les plans de batailles le plus rapidement possible.

    Il importe donc de planifier dans les détails, pour le cas de mobilisation générale : le recours aux compagnies de chemin de fer et à leurs matériels, pour l'acheminement des mobilisés et des troupes ; il importe aussi pour assurer le déroulement sans encombre de cette opération, de sécuriser au mieux les voies ferrées utilisées, il faut les garder et les protéger.

    C'est le général Georges BOULANGER, alors ministre de la guerre (nommé par le cabinet Freycinet le 7 janvier 1886, maintenu en décembre 1886 par le cabinet Goblet, qui chutera le 17 mai 1887), qui signe le 7 janvier 1887, l'instruction portant création d'un service de police des voies ferrées et de leurs abords* , pour assurer cette mission de garde des voies ferrées en cas de mobilisation.

    Il s'agit là des prémices de l'organisation du service de garde des voies de communications ; la garde des voies ferrées fera l'objet d'une nouvelle organisation en juillet 1890, le service sera élargi à la garde des canaux, des réseaux télégraphiques et téléphoniques, de service de police des voies ferrées et de leurs abords il deviendra plus largement service de garde des voies de communications ( loi du 2 juillet 1890, décret du 5 juillet 1890, instruction du Ministère de la guerre du 13 juillet 1890).

    L'instruction sur le service de police des voies ferrées et de leurs abords du 7 janvier 1887 est applicable immédiatement, en vigueur jusqu'aux réformes de juillet 1890 ; il n'y a pas de mobilisation générale sur cette période, et l'instruction ne prévoit pas de périodes d'exercices spécifiques à ce service en temps de paix pour les hommes qui y sont affectés, le service de police des voies ferrées n'a donc jamais été déployé réellement sur le terrain.

    Néanmoins, dès réception de l'instruction, début 1887, les généraux commandant les régions de corps d'armée et leurs subdivisions régionales, prennent toutes les dispositions nécessaires à l'organisation et la planification du service pour sa mise en oeuvre immédiate en cas de besoin, ainsi qu'en atteste le document ci-dessous :



    Ce tableau intitulé "POLICE DES ABORDS DES VOIES FERREES" examiné dans ses moindres détails, va nous permettre de détailler l'organisation du service :


1

    La police des voies ferrées et de leurs abords est organisée dans chaque région de Corps d'Armée, ici 9e Région pour le 9e Corps dont le quartier général est situé à Tours.

    Dans sa région militaire, le général commandant le corps d'armée, fait connaître les communes traversées par des voies ferrées à surveiller, sur le territoire de chacune de ces communes, il prévoit la mise en place d'un groupe communal de police des voies ferrées, ainsi que le nombre d'hommes assigné à ce groupe (article 2 de l'instruction du 7 janvier 1887).

2

    La région militaire est divisée en plusieurs subdivisions disposant chacune d'un bureau de recrutement, ici la subdivision de la 9e région militaire concernée est celle de Châteauroux dans le département de l'Indre.

    La brigade de gendarmerie de Déols est mentionnée compte tenu du rôle important assigné à la gendarmerie nationale dans le dispositif :


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    Ce document concerne une portion de la ligne de chemin de fer de Limoges à Paris appartenant au réseau de la Compagnie de chemin de fer de Paris à Orléans (connue sous les initiales : PO), très précisémment elle concerne la portion de voies située sur le territoire de la commune de Montierchaume dans le département de l'Indre. Elle est située à près de 10 km au nord-est de Chateauroux, à un peu plus de 3 km au sud du bourg passe la portion de voie ferrée de Chateauroux à Issoudun.

    Il est précisé que le groupe communal de police de la voie ferrée doit être en place du premier jour de la mobilisation jusqu'au 17e jour inclu pour cette commune, sont précisés également l'identité du chef de groupe : le sergent BERTHON et de son suppléant : le soldat PRÉVOST.

    Pour chaque groupe communal il doit en effet y avoir un chef de groupe et un suppléant, choisis parmi les gradés de la réserve de l'armée territoriale, habitant en tout temps sur le territoire de la commune, à défaut parmi les soldats en prenant d'abord ceux qui ont servi dans l'armée d'active (ici le suppléant), quel que soit son grade, le chef de groupe est toujours subordonné au commandant de la brigade de gendarmerie, chef militaire des groupes communaux (article 6).


Source : carte d'Etat-Major (1820 - 1866) © IGN 2012 www.geoportail.gouv.fr


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        Le document est signé d'Août 1887 par le commandement du 9e corps d'armée, donnant une idée du délai de mise en place du dispositif : l'instruction est datée du 7 janvier 1887, on la trouve publiée dans des revues de gendarmerie en mars et avril 1887, diffusée par le Préfet de Vendée aux maires de sa commune en mars 1887*.

    Nous sommes en août, soit 7 mois après la date de signature de l'instruction, quand ce document finalisé est daté et signé pour être remis au maire de la commune de Montierchaune, il s'agit du document comportant les informations et consignes que le commandement de la région militaire doit remettre dès le temps de paix, à chaque mairie de commune comportant un groupe communal, de façon à ce que les autorités municipales puissent connaître, dès ce moment, le service qui leur sera demandé en cas de mobilisation (article 11).

    Dans l'intervalle de ces 7 mois, le commandement de région militaire a listé les portions de voies à surveiller et les communes correspondantes, a listé les effectifs nécessaires et les hommes requis pour composer les groupes communaux, prévu les brassards, les effets d'habillement, d'armement et d'équipement nécessaires aux groupes, collecté toutes les informations permettant d'établir ce tableau pour chaque commune concernée.

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6

 
    La colonne 1 du tableau chiffre la longueur de portion de voie ferrée à surveiller, située sur la commune de Montierchaume, très précisément à 4561,77 mètres, 27 hommes domiciliés sur la commune de Montierchaume sont prévus pour assurer le service -colonne 4- dont 18 sont réellement employés chaque jour -colonne 2.

    Ces hommes sont choisis parmi les réservistes de l'armée territoriale des armes à cheval, et/ou parmi les hommes à la disposition de l'autorité militaire, et/ou parmi ceux des services auxiliaires que leur constitution physique ne rend pas impropres à ce service, la liste nominative de ces hommes est également communiquée au maire et doit être tenue à jour de tout changement (article 3).

    Les hommes doivent être domiciliés dans la commune du groupe communal et y habiter de façon constante, uniquement exceptionnellement, en cas d'insuffisance de ressources dans cette commune, des hommes de communes voisines peuvent être requis (article 2).
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    Les colonnes 5 à 8 listant les effets déposés à la mairie sont ici vierges, laissant penser qu'à cette date aucun effet n'a été encore remis par l'autorité militaire à cette mairie.

    Il devrait y avoir (article 7) :

    Ici la colonne 9 nous indique que la commune peut fournir 15 fusils à piston de réquisition (détenus par la commune ou les sapeurs-pompiers ou une société de tir ou de gymnastique) requis avec les équipements correspondants et 6 cartouches par arme.

    La colonne 10 localise le lieu de réunion des gardes communaux à Nieul dans la maisonnette n°193, Nieul est un hameau faisant partie de la commune de Montierchaume mais situé à presque 4 km au sud du bourg principal, il est surtout localisé en bordure de la voie ferrée à surveiller.

    Cette maisonnette n'est pas un lieu de cantonnement pour les gardes, comme ils habitent tous la commune, ils rentrent à leur domicile quand ils ne sont pas de service, en revanche ils sont tenus quotidiennement de se rendre à ce lieu de rendez-vous, c'est là que leur sont communiqués la composition des patrouilles du jour et leurs horaires, c'est la que leur est remis le matériel (brassards et armes), pour rappel 18 hommes sont à employer chaque jour pour 27 prévus dans la commune pour assurer le service (article 6), ce qui implique que tous les hommes ne sont pas employés tous les jours et peuvent donc avoir des jours de repos, et qu'il y a une marge d'effectif suffisante pour palier à l'éventuelle absence ou indisponibilité d'un ou de quelques hommes.

    La colonne 12 indique le lieu de l'emplacement du poste communal au nord du chemin de fer de Nieul, le poste est sans doute matérialisé au moins par un bureau ou un local où est stocké le matériel du poste, probablement la maisonnette évoquée ci-dessus.

    La colonne 11 indique que la solde est touchée à Déols et payée à Montierchaume. Déols est situé en périphérie nord-est de Chateauroux, à environ 8 km du bourg de Montierchaume, et un peu plus de 6 km du hameau de Nieul. Pour mémoire la brigade de gendarmerie sous le commandement de laquelle est placé le groupe de Montierchaume, est également localisée à Déols.

    Les hommes affectés à la police de garde des voies ferrées effectuent un service militaire et sont à ce titre justiciable des conseils de guerre (article 9) ; ils ont également droit à une indemnité fixe de 1 franc et 25 centimes par jour à l'exclusion de toute autre prestation en deniers ou en nature (article 8) : chaque jour le maire signe la liste nominative des hommes ayant réellement effectué le service de garde, son visa vaut attestation du service fait, un homme du groupe doit ensuite se rendre chez le percepteur à Déols pour percevoir en espèces les indemnités journalières du groupe (théoriquement 18 X 1,25 fr soit 22,50 fr au total pour l'effectif prévu de 18 hommes à employer chaque jour), qui sont ensuite payées individuellement à chaque homme à Montierchaume, vraissemblablement à Nieul lors de la réunion quotidienne des hommes. Ceci signifie que les hommes ne perçoivent l'indemnité que les jours où ils sont retenus pour participer réellement au service de garde.

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     La colonne 13 indique que le groupe doit faire circuler,
en permanence :
  • deux patrouilles de jour
  • trois patrouilles de nuit
sur les 4,5 km de voies situées sur la commune de Montierchaume ; à l'ouest la surveillance de la voie est prise en charge par un groupe localisé à Déols, à l'est par le groupe de Diors. Le poste de Montierchaume assure la liaison avec ces postes voisins.

   Le poste de police des voies ferrées et de ses abords doit assurer la protection du chemin de fer sur son tronçon de voies, il doit interdire l'approche des voies à toute personne suspecte, empêcher toute tentative de destruction et, tout au moins, donner à temps les avis nécessaires pour éviter un accident (article 1).

   Les hommes du poste peuvent procéder à l'arrestation des individus suspects. Ils doivent prêter leur concours aux agents des compagnies de chemin de fer chaque fois qu'ils en sont requis (article 10).

    A la mise en place du groupe : le chef du groupe reçoit du maire le présent tableau au dos duquel sont imprimées les consignes générales destinées au groupe, comme nous l'avons vu plus haut ce document est préparé par l'autorité militaire et remis au maire dès le temps de paix ( article 11).

    D'autres consignes, établies par le commandant du corps d'armée et un certain nombre de consignes particulières faisant connaître les rapports que les chefs de groupe, dans les communes, ont à entretenir avec les agents de la voie, la conduite à tenir dans le cas où ils sont requis par eux de prêter main-forte, les avis à donner en cas de rupture des voies, etc...sont remises aux maires par l'intermédiaire de la gendarmerie lors de la mobilisation, ces consignes sont également ensuite transmises par les maires aux chefs de groupe (article 12).

    Après dissolution du groupe communal (ici après le 17e jour de la mobilisation comme vu au point 3 ci-dessus) les hommes retournent dans leurs foyer, ils peuvent être toutefois mobilisés ensuite sur une autre destination et mission avec leur classe, selon les indications portées sur l'ordre de route compris dans leur livret militaire, si leur classe est mobilisée avant la fin du service de surveillance des voies, ils assurent la police des voies jusqu'à sa dissolution et ne rejoignent leur nouvelle destination qu'ensuite (article 5).





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     La colonne 14 confirme que la mission de ce groupe est limitée à la surveillance de la voie et que celle-ci ne comporte pas de garde de guérites télégraphiques.

     Une précision intéressante précise que les relèves sont faites par tiers, comme 27 hommes sont prévus pour le service mais seulement 18 sont employés chaque jour, soit 2 tiers de l'effectif total prévu, le dernier tiers de 9 hommes non employés peut assurer une relève du tiers de l'effectif employé, si les relèves ont lieu chaque jour, chaque homme est donc de service deux jours de suite puis ensuite de repos une journée.












     Ci-contre à droite : au dos du tableau sont imprimés les "DEVOIRS DES GROUPES COMMUNAUX" , il s'agit des consignes détenues en mairie dès le temps de paix, et à remettre par le maire au chef de groupe lors de la mise en place du service, ce texte est retranscris intégralement ci-dessous :

 

                                            DEVOIRS DES GROUPES COMMUNAUX                                       

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Consigne générale. __ 1° Les gardes communaux interdisent l'approche des lignes à toute personne suspecte ; ils surveillent tout particulièrement les chemins qui traversent les voies, les passages à niveau, les ouvrages d'art, ponts, viaducs, etc. Leur rayon d'action s'étend à 200 ou 300 mètres de chaque côté de la voie ;

    2° Une consigne spéciale indique les avis à donner et les mesures à prendre en cas de dégradation constatée des voies, des lignes télégraphiques ou des guérites de raccordement, ainsi que les relations à entretenir avec le personnel du chemin de fer ;

    3° Les gardes communaux défèrent à toutes les réquisitions qui leur sont faites par les agents des chemins de fer ou des télégraphes.


Devoirs des maires. __ 1° Dès la réception de l'ordre de mobilisation, en l'absence du brigadier de gendarmerie ou de son délégué, le maire de la commune sur laquelle est située la voie à surveiller réunit à la mairie les hommes du groupe communal, à quelque commune qu'ils appartiennent. Il en fait l'appel. Il reçoit de la gendarmerie et remet au chef de groupe : 1° la liste d'appel du groupe communal ; 2° la présente consigne ; 3° la consigne relative aux relations à entretenir avec les agents du chemin de fer. Il reçoit en outre les ordres de réquisition pour la fourniture des lanternes et des armes, s'il y a lieu. Il délivre aux gardes communaux les objets et les armes en dépôt à la mairie ;

    2° Chaque jour, il assiste à la mairie à la réunion des hommes de service ;

    3° Il signe tous les jours et certifie l'état nominatif établit par le chef de groupe pour le payement des hommes de service, quelle que soit la commune d'origine ;

    4° Il fait conduire à la gendarmerie les personnes suspectes arrêtées par les gardes communaux pour qu'elles soient soumises, s'il y a lieu, à la disposition du procureur de la République (loi du 18 avril 1886 sur l'espionnage).


Devoirs du chef de groupe. __ 1° Le chef de groupe ou son suppléant doit toujours être présent au poste, revêtu de son uniforme. Lors de la première réunion, il reçoit du maire les consignes qui le regardent et la liste des hommes du groupe. Dès qu'un nombre suffisant de gardes sont réunis, il les dirige sur les emplacements qu'ils doivent occuper ; il désigne ensuite nominativement, en se conformant aux indications portées d'autre part, dans la colonne 14, ceux qui doivent prendre le service chaque jour. Enfin il procède à l'installation du poste communal (colonnes 12 et 13) ;

    2° Il fait chaque jour à la mairie, en présence du maire, l'appel des hommes de service et établit à ce moment l'état devant servir au payement de l'indemnité ;

    3° Quel que soit le grade qu'ils aient occupé dans l'armée active, le chef de groupe et son suppléant sont toujours subordonnés au chef de la brigade de gendarmerie ou à son délégué ;

    4° Le chef de groupe doit se tenir en relations avec les chefs de groupes communaux voisins et avec les chefs de postes de garde d'ouvrages d'art (armée régulière) établis sur le territoire de la commune. Il doit, le cas échéant, prêter main-forte à ces derniers et leur venir en aide pour conduire à la mairie ou à la gendarmerie les personnes qu'ils auraient arrêtées.


Devoirs des gardes communaux. __ 1° La mairie de la commune sur le territoire de laquelle est située la voie à surveiller est le point que doivent rejoindre les gardes communaux, quelle que soit leur commune d'origine. C'est là que se réunissent chaque jour, à l'heure fixée par le chef de groupe, les hommes qui doivent prendre le service ;

    2° Les gardes communaux de service portent le brassard au bras gauche, ou sont revêtus d'effets d'uniforme quand cette mesure est reconnue nécessaire ;

    3° Ils accomplissent un service militaire, il ne doivent pas s'absenter de leur poste pendant qu'ils sont de service. Ils sont justiciables des conseils de guerre ;

    4° Lorsque les gardes sont relevés, ils passent leurs brassards et leurs armes à ceux qui les relèvent.


Indemnités. __ 1° Les gardes communaux (chef de groupe, suppléant, gardes) reçoivent une indemnité de 1 fr. 25 cent. par jour, qui leur est payée chaque jour sur un état nominatif établi par le chef de groupe, certifié par le maire et présenté par un homme du groupe au percepteur dont dépend la commune où fonctionne le groupe communal.


Fin du service. __ Aux dates fixées par la présente consigne ou par l'autorité militaire :

    1° Les hommes affectés au service de police des abords des voies rentrent dans la règle générale. Ceux qui appartiennent à la réserve de l'armée territoriale ou aux hommes à la disposition peuvent être appelés à l'activité en même temps que les hommes de leur classe, suivant les indications portées sur l'ordre de route de leur livret ;

    2° Si la classe dont ils font partie est appelée avant la fin de leur service spécial, ils sont maintenus à leur poste et continuent à surveiller les voies ferrées jusqu'au licenciement des groupes communaux. A ce moment seulement, ils rejoignent leur destination suivant les prescriptions de leur ordre de route ;

    3° Ceux qui sont classés dans les services auxiliaires restent dans leurs foyers à la disposition de l'autorité militaire.






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Note

*.     transcription intégrale de l'instruction du 7 janvier 1887 portant création de la police des voies ferrées et de leurs abords accessible par ce lien)


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