L'article
DES PETARDS POUR
LES GVC , publié sur ce site, indiquait que chaque duo de
gardes des voies de communication (GVC), en patrouille ou sentinelles
fixes, était doté de quatre pétards d'alarme pour chemins de fer (deux
par homme), l'article présentait ces équipements et leur doctrine
d'emploi, avec
en illustration une photographie de groupe montrant deux hommes portant
ces pétards, suspendus, à nu, à leur ceinturon, ce qui n'est pas sans
danger, ces petits objets contenant une matière explosive.
L'instruction pour les postes du 20
octobre 1910
1
indique seulement :
- ARTICLE 20. Equipement, armement.
[...] chaque
groupe de deux hommes placés en sentinelle ou en patrouille reçoit : 1
sifflet, 4 pétards de signal réunis par deux en deux paquets enveloppés
de papier bitumé. Chaque homme reçoit un de ces paquets.
La consigne
spéciale et la présente instruction, les brassards et sifflets
nécessaires à chaque poste sont gardés, en temps de paix, par le chef
de la gare la plus voisine. Les pétards sont fournis et renouvelés au
besoin par cette gare.
Au mieux, selon ce texte, les pétards étaient
conservés par deux dans leur enveloppe de papier bitumé, et sans doute
dans la plupart des cas transportés dans une poche lors du service de
garde, ce qui là encore n'offre pas une très grande sécurité de port de
ces petits objets.
La photographie ci-dessus, prise sur la voie ferrée
gardée par les hommes, datée de 1914 et libellée "POSTE ALIBERT" (non
identifié), montre que certains postes de GVC ont été dotés, par
la gare la plus voisine, non seulement des pétards d'alarme, mais aussi
de petites boîtes en métal sécurisant leur port au ceinturon, ces
boites sont également utilisées par les employés des compagnies de
chemins de fer.
Les deux hommes figurant les hommes de faction sont
debout à chaque extrêmité du groupe, ils sont les seuls à porter
ceinturon et armement, il portent le sifflet accroché par un cordon
autour du cou et tombant très bas, et au ceinturon, chacun une boîte de
pétards d'alarme :
Ces deux boîtes
métaliques sont de taille similaire pouvant contenir, en toute
sécurité, au moins les deux pétards portés par chaque homme, on
constate toutefois que les deux boîtes présentent des différences
d'aspect et ne sont donc pas toutes les deux exactement du même modèle.
Elles doivent être pourvues d'un système permettant
la fixation sur le ceinturon.
Voici un exemplaire authentique d'une boîte de
l'ancienne compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la
Méditerranée (PLM), qui permet de voir le système de fixation de ce
type de boîtes :
Cette boîte est plus haute que celles de la
photographie, et peut contenir plus de pétards, au dos est fixé un
passant métalique (ici légèrement déformé en son milieu)
permettant de porter la boîte au ceinturon, les petites boîtes des GVC
photographiés doivent comporter un système similaire.
Les photographies suivantes (aimablement fournies
par
la Crevette, membre de
la Compagnie de reconstitution historique
La Courbière
), présentent un second exemplaire du même modèle de boîte PLM,
complète avec son système amovible intérieur, permettant le maintien
des pétards calés, à plat empilés les uns sur
les autres à l'abri de tout choc dans la boîte, dont la contenance
maximale est ici de cinq pétards.
Il est fort probable que les boîtes de pétards des
GVC de la photographie, bien que de modèles moins hauts, disposaient
aussi d'un système de
ce type, pouvant contenir au moins deux pétards.
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Un grand merci à la Crevette
pour ce complément photographique.
A noter que la
Crevette
est le premier reconstitueur en uniforme de GVC, à avoir suggéré et
expérimenté, le port des pétards d'alarme des GVC, dans une boîte des
anciennes compagnies de chemins de fer, se fixant au ceinturon.
Cette hypothèse est donc aujourd'hui confirmée
par la photographie de ce groupe de GVC en 1914, qui atteste que
certains GVC ont effectivement utilisé ce type de boîte.
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