Portrait réalisé à partir d'une compilation d'informations issues des archives départementales de la Mayenne (état civil, listes de recencement, fiche de registre matricule), du site "Mémoire des hommes", et de documents disponibles en ligne sur Gallica, ou conservés au Service Historique de la Défense (SHD).
Ce portrait n'aurait pu se réaliser sans l'aide de Catherine, co-rédactrice de ce projet, des souvenirs familiaux de son père Lucien (petit cousin de Vital), et d'Auguste Rivière (petit fils de Vital), qui m'ont donné autorisation pour le publier ici, illustré des photographies1 familiales. Je les remercie chaleureusement pour cette aimable contribution.
Je remercie également Alain JACONO qui a aimablement autorisé la publication dans cet article de la photographie1 des GVC devant la gare de Coyolles. Vital
Avit Rivière naît à la fin du second Empire, sous Napoléon III,
le 17 juin 1869, à
Villaines-la-Juhel dans la Mayenne, 6ème enfant d'une
fratrie de sept2,
fils de Julien Rivière,
journalier,
âgé alors de 38 ans, et de son épouse Augustine Guittet, journalière et
fileuse,
âgée de 37 ans. Par contre, il grandit en même temps que la jeune 3ème
République.
C'est
juste avant, le 23 octobre 1893, que Vital se marie à Laval,
avec Marie Louise Lochain, née à Ruillé-le-Gravelais le 5 septembre
1872, elle a 21 ans. Vital et Marie sont journaliers agricoles, comme les parents de Vital. Leur fils aîné, Victor, naît en 1894 à Laval. Les obligations militaires de Vital le voient convoqué pour trois périodes d'exercices militaires :
La fiche du registre matricule3 de Vital localise son habitation à Laval en 1894, à Montigné-le-Brillant4 en 1896 (lieu-dit des Prés - il est domestique), à Nuillé-sur-Vicoin en 1902, à Louverné à partir de février 1914, où la famille est domiciliée durant la guerre. |
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Vital
figure sur ces trois photographies :
Les prises de vues sont datées : 1915. Elles sont localisées : Coyolles dans l'Aisne. La fonction des hommes est précisée : GVC pour Gardes des Voies de Communication. Les brassards de GVC sont bien visibles sur les trois vues. Les hommes portent tous au col les numéros des régiments de Laval en Mayenne :
Ce sont les dépôts des deux régiments précités qui ont fourni les uniformes de ces hommes. Ceux-ci doivent donc être tous originaires de Mayenne et rassemblés au sein du poste de GVC de Coyolles dans l'Aisne en 1915. |
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Ces trois photographies n'ont sans doute pas été prises toutes le même jour : sur les deux premières, Vital apparaît en capote, en revanche sur la photographie de groupe sur la route il n'a pas les bandes molletières qu'il porte seul devant la cabane ; pour les deux photographies devant la cabane, l'environnement autour de celle-ci est agencé de manière très différente entre les deux vues : au-delà de la table et des chaises, on peut noter les affiches sur la façade de la cabane présentes seulement dans le second cas, et les grosses branches sur le côté droit de la cabane sur la première vue qui ne sont plus là sur la seconde.
Le dessus de la porte porte deux
inscriptions différentes à la craie : "Souvenir
de la guerre 1914 1915" dans le premier cas, "1914 1889 1915"
dans le second, 1889 étant le millésime de la classe de recrutement des
hommes.
Nous sommes en 1915, Vital est mobilisé en avril. Sur les vues la
végétation est dense, les arbres très feuillus sans feuilles au sol,
on semble percevoir quelques fleurs sur le talus mais peu nombreuses,
Vital en porte une à
sa boutonnière, l'herbe est drue, donc le printemps est peu probable,
cependant la végétation n'a pas encore subi les modifications
automnales, nous sommes probablement à l'été 1915.
La mobilisation de Vital le 15 avril 1915 intervient juste après un bouleversement majeur dans l'organisation du service des GVC ; à cette période les effectifs de GVC ont considérablement baissé depuis la mobilisation, les plus âgés, des classes 1887 et 1888 ont été renvoyés dans leurs foyers, les plus jeunes des classes 1890, 1891 et 1892, sont relevés de leur poste de GVC, pour être renvoyés vers les dépôts régimentaires et réaffectés ailleurs. Il ne reste plus que la classe 1889, celle de Vital, pour tenir les postes de GVC dans les régions de l'arrière, dans lesquelles le service a déjà été considérablement réduit9.
La réduction du service n'est en
revanche pas souhaitée dans les régions proches du front, aussi pour
permettre le remplacement des GVC relevés tout en maintenant les
effectifs de GVC,
il est ordonné aux régions de l'arrière, en mars 1915, d'envoyer des
détachements de renforts de GVC vers les régions proches du front9.
C'est au titre de ces renforts que ces Mayennais sont envoyés occuper
un poste de GVC dans l'Aisne.
Vital est le seul caporal sur toutes ces vues, et seul un autre homme porte une marque de grade. Cet homme est à côté de Vital sur les deux vues de groupe, sur la route il est assis juste derrière l'enfant et la main de Vital est posée sur son épaule, devant la cabane il est assis à côté de Vital qui lui sert à boire dans son quart. Il porte sur le képi une fausse jugulaire dorée de sous-officier, il s'agit sans doute d'un sergent, ce détail le désigne comme le chef de ce poste de GVC tandis que le caporal Vital RIVIERE est son adjoint. Comme nous l'avons vu Vital n'était pas affecté aux GVC avant guerre et n'a jamais participé à des périodes d'exercices spécifiques aux GVC. Le besoin de renforts évoqué plus haut a conduit à sa mobilisation, et en raison de son âge, à son affectation vers les GVC. En tant que caporal adjoint de chef de poste de GVC, il lui fallait toutefois une connaissance minimale du service. C'est sans doute pour celà qu'il est convoqué d'abord le 15 avril 1915 au service des GVC, celui dépendant de sa subdivision de Laval, probable qu'il y ait reçu une formation accélérée de 10 jours, avant de rejoindre le 25 avril le 25ème régiment territorial d'infanterie, qui est le régiment de rattachement administratif des GVC de la subdivision. De là il est envoyé dans l'Aisne avec un détachement Mayennais de renforts de GVC, pour occuper le poste de Coyolles. Sa fiche matricule indique qu'il est détaché aux travaux agricoles dans son village de domiciliation à Louverné en Mayenne, à partir du 5 mars 1917. Elle ne précise pas le détail de son parcours entre le 25 avril 1915 et le 4 mars 1917, probable qu'il soit resté avec les GVC dans l'Aisne sur toute cette période (avec peut-être à l'occasion quelques permissions ou permissions agricoles). |
Et la moustache de Vital ? Sur la
photographie de famille avant guerre, ainsi que sur les photographies
en uniforme, Vital ne porte ni moustache, ni barbe.
Les photographies de 1914 donnent l'impression que tous les hommes portent au moins la moustache à cette époque, parmi le groupe de militaires sur la route, Vital est le seul sans moustache, devant la cabane seul l'homme qui est derrière lui est également totalement glabre. S'agit-il d'une simple mode quasi généralisée à laquelle seuls quelques hommes font exception ? Ou bien s'agit-il d'une prolifération de moustaches beaucoup moins spontanée qu'on ne l'imagine en général aujourd'hui ? |
Coyolles dans l'Aisne Le
village de Coyolles est situé à environ cinq kilomètres au sud-ouest de
Villers-Cotterêts, noeud ferroviaire où se croisent les lignes de
chemins de fer d'Amiens à Dijon et de Paris à Soissons, cette dernière
passe à environ 1,5 km au sud de Coyolles en pleine forêt de Retz.
Source : gallica.bnf.fr Titre : Nouveau Plan de la forêt domaniale de Retz
(Villers-Cotterets) (Nouvelle édition, revue et augmentée en 1885
Dessiné par A. Fillon) Éditeur : imp. de Lemercier (Paris) - accès à la carte
entière en cliquant sur la carte ci-dessus -
Dans la forêt se trouve une petite gare, où une "halte" dessert à la fois Coyolles au nord de la ligne, et Boursonne au sud. Ces bâtiments n'existent plus aujourd'hui, il est toutefois possible de localiser la gare sur des cartes anciennes, et elle est encore visible sur des photographies aériennes prises en 1960 : |
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Source : GEOPORTAIL Nom de la mission : C2512-0031_1960_CDP1641_1632 cliché N° 1632 pris le 27/09/1960 |
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La gare était située du côté de
la voie d'en face, au niveau de l'actuelle clairière.
Sources : photographie : © Google - capture d'écran janvier 2014 date de la prise de vue : août 2013 |
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Emplacement de la halte ferroviaire de Boursonne - Coyolles à environ 1,5 km au sud de Coyolles Source : gallica.bnf.fr Titre : Carte spéciale des régions dévastées. 33 SO, Soissons [Sud-Ouest] / [Service géographique de l'armée] Édition du 1er décembre 1920 accès à la carte entière en cliquant sur la carte Les chiffres 75 M et 285 h indiquent que 75 maisons de Coyolles ont dû êtres réparées ou reconstruites à l'issue de la guerre, et le nombre de 285 habitants. |
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Coyolles dans la guerre
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Cette
photographie des GVC de Coyolles ne montre pas les Mayennais des photos
ci-dessus, leurs tenues ressemblent plus à celles de la mobilisation,
il doit s'agir des hommes, originaires des environs de Coyolles, ayant
été
affectés à ce poste dès la mobilisation générale de début août 1914, et
relevés début 1915 par les Mayennais.
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Sur l'extrait
ci-dessus, les hommes portent la tenue conforme à celle prévue, selon
les instructions, pour les GVC en poste dans les régions exposées aux
incursions de l'ennemi : capote gris de fer bleuté de l'infanterie,
pantalon rouge garance (au rendu très sombre sur les photographies noir
et blanc), képi garance.
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Sur
l'extrait de droite, on s'aperçoit que certains hommes du groupe ont
déjà perçu des pantalons dont la couleur apparaît proche de celle de la
capote sur la vue noir et blanc (peut être bleutée également), ceci
pourrait retarder la date de la prise de vue à la fin de l'année 1914.
La végétation, sur la vue complète, montre des arbres non totalement
nus, mais au feuillage déjà très dégarni, ce qui tendrait à
confirmer une datation au moins à l'automne.
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L'homme à gauche, sur la voie près de la femme, doit être le chef du
poste de GVC, il porte au bas des manches un galon de sergent, confirmé
par un petit galon sur la poitrine, ce dernier a priori non
réglementaire pour ce type de vêtement, est visible néanmoins sur de
nombreuses photographies dès l'automne 1914, mais il est porté en
général sans les
galons de manches (dont le remplacement par des galons plus petits,
donc moins voyants face à l'ennemi, est prévu par une décision de fin
octobre 1914).
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L'ajout d'un galon réduit à la poitrine, sur une capote ayant conservé
ses larges galons de manche d'origine, constitue ici un particularisme
peu courant.
L'homme juste derrière lui porte des galons de caporal, blanchis à la craie pour être parfaitement visibles sur le tirage noir et blanc, il pourrait être l'adjoint du chef de poste. Plus étonnant est la présence sur la droite du groupe, d'un second caporal, et d'un second homme portant un galon au bas des manches, il pourrait s'agir d'un unique galon écarlate de première classe blanchi à la craie, ou bien d'un galon doré de sergent. Son positionnement en avant du groupe, près du caporal, en symétrique par rapport au placement du premier sergent, me ferait pencher plutôt pour un sergent, ce qui signifierait que les hommes photographiés pourraient provenir de deux postes de GVC voisins et non d'un seul. |
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Les numéros de régiments sur cols et képis ne sont pas lisibles sur cette photographie, et l'on ne parvient à distinguer les marquages que sur un seul brassard.
Celui-ci porte un A désignant
une section A, suivi d'un 1
pour groupe N°1 de la section A, l'on voit ensuite le G de la mention
réglementaire GC (pour garde
des voies de communication), le reste, invisible sur la vue, doit
comporter encore deux chiffres :
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Le brassard de Vital est du même modèle avec les mêmes mentions A1 GC ?? , il s'agit donc bien de la même section A et du même groupe 1, le numéro du poste de Coyolles inscrit après la mention GC, reste non visible sur les photographies , de même que le numéro d'ordre individuel de Vital, toutefois Vital étant le caporal adjoint du chef de poste, il doit, selon les instructions, porter le numéro 2, ce qui nous permet de reconstituer partiellement son brassard : |
La photographie de groupe des Mayennais sur la route montre douze hommes, si une partie de ces hommes sont aussi clairement reconnaissables sur la photographie devant la cabane, cette dernière montre tout de même quelques nouveaux visages, ce qui porterait l'effectif total du poste à cette période à au moins une quinzaine d'hommes, peut être plus.
Les tenues des Mayennais début 1915 contrastent déjà fortement avec
celles de leurs prédécesseurs de 1914 à Coyolles :
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Victor Ernest RIVIERE est né le 11 mai 1894 à Laval. Sur sa fiche de
registre matricule, il est indiqué qu'il est blond, aux yeux roux16.
Il mesure 1m68. Le portrait ci-dessus est réalisé avant guerre,
le même jour que la photographie de famille publiée au début de cet
article, sur laquelle il figure également (même lieu, mêmes vêtements,
mêmes outils positionnés sur le mur).
Victor prend 20 ans en 1914, il est donc de la classe 1914, dont les membres sont examinés en conseil de révision entre mars et mai 1914, sont incorporés entre le 15 août et le 1er septembre 1914 et commencent à rejoindre le front dès décembre 1914 17. Victor rejoint le 115e régiment d'infanterie caserné en partie à Mamers en 1914 7. |
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Sur la
photographie ci-dessus à droite, il se
fait photographier pendant sa période d'instruction, la photographie
est en effet réalisée en studio, en arrière plan une toile peinte sert
de décors, sa tenue est celle de la mobilisation de 1914, il ne porte
pas encore ses galons de caporal, grade auquel il sera nommé, le même
que celui de son père Vital (aucune mention n'en est faite sur sa fiche
de registre matricule).
Le Journal
de Marche et des Opérations du 115ème régiment d'infanterie 18
évoque à deux reprises fin 1914 l'arrivée de "jeunes soldats" :
Victor a posté la carte-photo ci dessous le 25 janvier 1915 de Chambéry, il précise qu'il s'agit de la chambre d'hôpital dans laquelle il est hospitalisé, il invoque une douleur au cou l'obligeant à garder la tête légèrement penchée au moment de la photographie, il indique que le lendemain il quitte cet hôpital pour aller un ou deux jours à Aix-les-Bains avant d'ensuite rejoindre le dépôt de son régiment. |
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Victor
RIVIERE est déclaré tué à l'ennemi, le 9 octobre 1915, à l'Epine
de Védegrange (Marne), il avait alors 21 ans. Son nom est inscrit sur
le Monument aux Morts de Louverné (Mayenne), commune de résidence de sa
famille pendant la guerre. Il repose à la Nécropole Nationale de
Somme-Suippes dans la Marne.
Monument
aux Morts de Louverné photographié le 22 mars 2014
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Vital
et Marie
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2.
Julien Rivière a beaucoup
changé de lieu d'habitation, tout en
restant dans la même petite région de l'Est de la Mayenne et de l'Ouest
de la Sarthe, au Nord de Sillé-le-Guillaume : en 1855, Augustine naît dans la Sarthe à Rouessé-Vassé (les Briandières), comme Julien en
1858 (la Timonière),
Clémentine en 1860 (La Timonière).
Louis naît en Mayenne au Ham (La
Boutevillière) en 1864, comme Marie-Louise en 1867 (La
Boutevillière), Vital à Villaines-la-Juhel (Saint-Georges-de-Villaines), Victor
à Averton (Roches Plates).
La liste de recensement les
montre en 1856 à Rouessé-Vassé, à "la
Timonière" avec Augustine, au même lieu en 1861 avec Augustine,
Julien et Clémentine, au Ham en 1866 à "la Boutevillière", avec Augustine,
Julien, Clémentine et Louis, puis en 1872 à Averton au lieu-dit "Roches Plates" avec Augustine,
Marie, Clémentine, Louis, Marie-Louise, Vital et Victor. En 1876, ils
sont à la "Maison Neuve" avec
leur quatre derniers enfants. En 1881 ils sont à "La Richardière"
avec Vital et Victor, où on les retrouve en 1886 seulement avec
Marie-Louise et Victor, toujours à Averton. L'acte de mariage
d'Augustine les situe encore à Averton en 1890, mais ils n'y sont pas
recensés en 1891, ni à Nuillé-sur-Vicoin comme l'indiquent les fiches
de registre matricule de Vital et Victor.
3.
Source : Archives
départementales de la Mayenne - Canton
Laval-Est - Registre R1371 - Classe 1889 - page d'accueil des archives départementales de la Mayenne en ligne.
4.
Recensement de 1896 à
Montigné-le-Brillant, lieu-dit "les Prés"
avec Marie son épouse et son fils Victor ; source archives départementales de la Mayenne en ligne.
5.
Recensement de 1906 avec ses fils Victor et Marcel, à la ferme de "La Blancherie",
puis de 1911 avec ses enfants Victor, Marcel et Marie-Louise à
Nuillé-sur-Vicoin. Ils sont toujours à la ferme de "La
Blancherie" ; source archives départementales de la Mayenne en ligne.
Le
25ème
régiment territorial d'infanterie est déjà, et sera encore pendant la
Grande Guerre, situé à Laval, Vital y exécute sa troisième période
d'exercice en 1904.
La
4ème région militaire en 1892
D'après
la carte de "répartition et emplacement des troupes de l'armée
française", dressée par Ch. Lassailly, éditeur H. Le Soudier (Paris) 1892.
Source : gallica.bnf.fr
/ Bibliothèque nationale de
France ; accès à la carte complète sur gallica en cliquant sur
l'extrait de carte ci-dessus.
7.
Avant la Grande Guerre les
101ème et 102ème
régiments d'infanterie prennent quartiers, pour leur portion centrale
et leur dépôt, respectivement à Dreux et Chartres, tandis que leur
portion principale (en général la plus grosse partie de la troupe du
régiment)
rejoint des casernements dans la zone du Gouvernement Militaire de
Paris, ceci par permutation avec les 124ème et 130ème
régiments d'infanterie qui rejoignent respectivement Laval et Mayenne.
De la même façon le 115ème
régiment d'infanterie caserné à Alençon en 1892, sera localisé en 1914,
à Mamers pour sa portion centrale et son dépôt, dans la zone du
Gouvernement Militaire de Paris pour sa portion principale, ceci par
permutation avec le 103ème.
Localisations en 1914 d'après "Répartition et emplacement des
troupes de l'armée Française" - Ministère de la guerre - 1er mai 1914 -
Imprimerie Nationale.
exemplaires
originaux disponibles :
Pour comprendre en quoi consiste
chaque portion d'un régiment, voici les
définitions données par le "MEMORANDUM DU CHEF DE DETACHEMENT ET DE
L'OFFICIER D'APPROVISIONNEMENT"
par le
Capitaine Charles Charton, au 10e régiment de chasseurs -
Sampigny, 3ème Edition
1914 - Editeur Henri
CHARLES LAVAUZELLE - TITRE Ier - GENERALITES (page 1,
disponible sur Gallica : accès direct à la
page de l'ouvrage original sur gallica ici ) :
"Qu'entend-on par portion centrale ?
La portion
centrale d'un corps de troupe est celle où fonctionne le conseil
d'administration lorsque le régiment est fractionné.
Qu'entend-on par
portion principale ?
La portion
principale d'un corps de troupe est celle que commande directement le
chef de corps lorsque, le régiment étant divisé, il ne réside pas à la
portion centrale, c'est à dire où fonctionne le conseil
d'administration.
Qu'appelle-t-on dépôt ?
On appelle dépôt
le détachement du corps stationné dans la garnison où se trouvent les
approvisionnements de réserve destinés au corps, lorsque ceux-ci ne se
trouvent pas dans le lieu de garnison du régiment."
8.
Selon le rapport du député Louis MARIN à propos des pertes au cours de la
Grande Guerre (disponible en ligne sur gallica dans le N°
19 des "ARCHIVES DE LA
GRANDE GUERRE" publié en 1921 ) :
9.
Voir à ce sujet l'article : "LES REGIONS DE
L'ARRIERE ENVOIENT DES RENFORTS DE GVC PRES DU FRONT"
10.
Gallica : "Ministère de la guerre -
Décret du 20 octobre 1892 portant règlement sur le service intérieur
des troupes d'infanterie. Edition mise à jour, des textes en vigueur
jusqu'au 1er août 1898 - Art. 280"
11.
Gallica : "Ministère de la guerre - Décret du
25 août 1913 portant règlement sur le service intérieur des corps de
troupe d'infanterie et du génie. - Art. 331"
13.
Gallica :
Bulletin des lois de la République française - Imprimerie nationale -
ANNEE 1916 - page 1559 N°10266 Décret du 21 septembre 1916 modifiant le
décret du 25 août 1913 sur le service intérieur des corps de troupe.
-Art. 331"
14.
Voir sur ce point l'histoire de
Coyolles par Monsieur Alain JACONO accessible par le site
officiel de
la Mairie de Coyolles : www.coyolles.com -
aller dans les menus : Histoire,
puis Lien
vers Archives et média,
puis Histoire
de Coyolles :
chapitre La guerre de 14-18.
15. Voir le Journal de Marche et des
Opérations (JMO) de la 56ème division d'infanterie -cote
26N370/1 des archives du Service Historique de la Défense (SHD),
consultable en ligne sur le site Mémoire des Hommes,
à la page du 11 septembre 1914 accessible ici.
16. Voir
à ce sujet l'article d'Arnaud CAROBBI, sur les instructions précisant
les descriptions des mentions de signalement portées sur les fiches
matricules : LE PARCOURS
DU COMBATTANT DE LA GUERRE 1914 1918 La fiche matricule (3)
Ainsi que les échanges sur le
Forum pages 14 18
qui ont permis d'éclairer cette
notion.
17. Voir le
rapport du
député Louis MARIN à propos des
pertes au cours de la Grande Guerre (disponible en ligne sur gallica dans le N°
19 des "ARCHIVES DE LA
GRANDE GUERRE" publié en 1921 ) :
18.
Voir le
Journal de Marche et des
Opérations (JMO) du 115ème régiment d'infanterie - volume du
5 août 1914 au 20 mars 1917 - cote
26N681/14 des archives du Service Historique de la Défense (SHD),
consultable en ligne sur le site Mémoire des Hommes
:
19. Voir
"HISTORIQUE DU 115e
REGIMENT D'INFANTERIE 1914-1918" IMPRIMERIE GABRIEL ENAULT -
MAMERS 1920 -
exemplaire de la BIBLIOTHEQUE DE DOCUMENTATION INTERNATIONALE
CONTEMPORAINE (BDIC), cote Q
2324, disponible
en lien depuis le site du Service Historique de la Défense.
20. Voir
le site internet "FRONT DE
CHAMPAGNE 1914-1918"
qui comporte par son menu "iconographie" un lien vers la carte
d'état-major du secteur de l'Epine de Vedegrange.;
pour localiser le "Bois Carré" : la carte s'ouvre sur St-Souplet il
faut descendre sur la carte par la route au sud-est de St-Souplet qui
part plein sud vers St-Hilaire-le-Grand qui est tout en bas de
l'extrait de carte,
regarder en chemin à droite de la route sur la carte et vous
commencerez à voir les mentions des "Bois" : B.Clair, B. en T, B.Rabot,
B. en S, puis B. Carré.
Page mise en ligne le 17 mai 2014, corrigée et complétée le 13 octobre 2014, liens mis à jour le 29 mai 2019