GVC 14-18

Le service de la garde des voies de communication en France pendant la Première Guerre mondiale

PETARDS, BOITES et GIBERNES

 à PETARDS d'ALARME



    L'article DES PETARDS POUR LES GVC , publié sur ce site, indiquait que chaque duo de gardes des voies de communication (GVC), en patrouille ou sentinelles fixes, était doté de quatre pétards d'alarme pour chemins de fer (deux par homme), l'article présentait ces équipements et leur doctrine d'emploi, illustré par une photographie de groupe montrant deux hommes portant ces pétards, suspendus, à nu, à leur ceinturon.

    L'article LES BOITES DE PETARDS D'ALARME, sur ce site également, présentait une photographie montrant un groupe de GVC utilisant des boîtes de pétards en métal utilisées par les personnels des compagnies de chemins de fer, pour porter sur soi les pétards, qui sont des engins explosifs, en toute sécurité.

    La planche ci-dessus, est extraite du "Mémento du service de la voie" rédigé en 1910 et publié en 1911 par la Compagnie des Chemins de Fer du Midi 1.  Elle illustre divers systèmes de signaux dont deux modèles de pétards d'alarme de chemin de fer différents, celui du haut (N.T) est dit "à griffe" destiné à être posé à la main sur la voie ( c'est le modèle utilisé par les GVC), celui du bas (A.T.) est dit "à tige" destiné à compléter des signaux d'arrêts, l'illustration est annotée de leur diamètre respectif , ici 48mm et 47mm :
                
                                         


    Elle illustre également deux accessoires de transport de ces pétards, qui se portent au ceinturon, et sont utilisés par les agents de chemin de fer :
  • une boîte en métal d'un format similaire à celles visibles sur la photographie des GVC évoquée ci-dessus ;
  • mais aussi une giberne à pétards, celle-ci est vraisemblablement en cuir épais, il n'est pas exclu qu'un renfort ou support métallique existe à l'intérieur pour bien caler les pétards et éviter les chocs sur ceux-ci .
    Je n'ai à ce jour pas repéré ce type de giberne sur une photographie de GVC, Mais je n'ai repéré des boîtes de pétards que sur seulement deux photographies de GVC, celle évoquée ci-dessus, et une autre photographie déjà publiée dans un article mis en ligne à l'ouverture de ce site internet en 2013 2, mais je n'avais pas encore à l'époque identifié la nature de cet objet :



L'homme de droite est doté à la ceinture d'une petite boîte à pétards métallique au profil parfaitement identique à celui de l'illustration ci-dessus.

Il porte un uniforme marqué au numéro 215, qui est celui du régiment d'infanterie de réserve du 15ème régiment d'infanterie caserné à Albi en 1914, Albi étant bien  desservie par la Compagnie des Chemins de Fer du MIDI, le modèle de boîte porté par cet homme correspond donc parfaitement avec celui utilisé par cette compagnie.



En comparaison voici ci-dessous les deux boîtes qui étaient visibles sur l'article précédent 3, celle de droite est du même modèle que ci-dessus, celle de gauche semble d'un modèle différent :



            GVC boite de pétard d'alarme chemin de fer 

                         

   
    Cette nouvelle photographie présente des GVC du Rhône, la carte photo a été postée avec au dos mention d'un lieu et d'une date : L'Ile Barbe le 28 mars 1915.

    Elle illustre une nouvelle variante de port des pétards à la ceinture, visible sur l'homme de gauche, et sur le troisième homme en partant de la droite, tous deux en tenue de service :



    Ici les pétards ont été passés entre le ceinturon et la capote, les griffes débordent vers l'avant sur chaque bordure du ceinturon, évitant au pétard de glisser :

      

    En comparaison revoici ci-dessous les détails de la photographie publiée sur le premier article mentionné en tête de cette page 4 :



    Cette fois les hommes ont accroché les pétards à leur ceinturon dans l'autre sens, en passant les extrêmités recourbées des griffes  derrière chaque bordure du ceinturon, mais en laissant le corps du pétard vers l'extérieur.
Cette méthode a l'avantage de ne pas exercer de pression sur le pétard lui-même (dont l'explosion se déclenche par écrasement), elle est par conséquent un peu moins à risque que la précédente, mais reste moins sécurisée que le transport des pétards dans les boîtes ou gibernes prévues à cet effet.

 
    Yannick LE GRATIET 
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Notes

1.      Ouvrage disponible en ligne sur Gallica :     
        Memento de poche du service de la voie -  Chemins de fer du Midi, dressé par l'ingénieur du Service central de la voie
     
(fin de rédaction le 18 Novembre 1910, publication 1911)
        accès direct page 138

2 .
       Voir  IDENTIFIER PAR LE N° DES KEPIS OU DES COLS

3 .       Voir  LES BOITES DE PETARDS D'ALARME

4 .       Voir  DES PETARDS POUR LES GVC



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