GVC 14-18

Le service de la garde des voies de communication en France pendant la Première Guerre mondiale

Il commande un poste de GVC hébergé dans sa propre ferme


    Cet article a été rédigé avec l'aide d'un habitant de Brevonnes, qui après avoir découvert et visité ce site dédié aux GVC, m'a soumis cette magnifique photographie1 de groupe, sur laquelle figure son grand oncle : Eugène Thillerot.




    Une pose parfaite  

    Ce groupe de gardes des voies de communication (GVC) a pris la pose dans un ordre impeccable sur deux rangs ; ils ont mis la baïonnette au canon de leur fusil Gras, ont posé quelques-uns des fusils en faisceau de chaque côté du groupe, en joignant le drapeau tricolore au faisceau de droite.

    Dans une uniformité parfaite ils portent tous le pantalon rouge garance, la capote gris de fer bleuté et le képi garance à bandeau bleu foncé de l'infanterie.

    Leur képi et les pattes de collet de leur capote sont tous marqués au numéro du 37ème régiment d'infanterie de Troyes, en réalité les chiffres en drap sont garance sur le bandeau bleu foncé du képi, et de la couleur de la capote gris de fer bleuté sur le fond garance des pattes de collet. Ils ont pris soin de repasser tous ces chiffres à la craie blanche pour la photographie, de sorte qu'ils apparaissent en blanc parfaitement lisibles sur le tirage noir et blanc2.

    Tous les hommes du rang ainsi que le caporal assis à gauche, portent ici la jugulaire sous le menton, comme le font les hommes de service de garde à l'entrée des casernes ou des places fortes en temps de paix3 ; après tout le service de la garde des voies de communication est aussi un service de garde ! Au demeurant cela présente l'avantage pratique de rendre les chiffres du numéro de képi très visibles, les jugulaires tendues sur le bandeau du képi au dessus de la visière ayant tendance à masquer la base de ces chiffres.

    Cette tenue est la tenue réglementaire de mobilisation pour les GVC localisés dans des zones supposées susceptibles d'êtres soumises aux invasions de l'ennemi4.

    Egalement pour améliorer le rendu de la photographie, le mur de planches du fond, derrière les hommes, a été recouvert avec les couvertures de dotation militaire, reconnaissables à leur teinte unie foncée et leurs rayures.
   

                                                                                                                            
     Le premier homme debout à gauche sur le second rang, au dessus duquel une croix a été marquée sur le tirage de la photographie, est identifié :

     il s'agit d'Eugène Thillerot, de son état civil complet Thillerot Victor Eugène Napoléon, tel que retranscrit sur la table répertoire alphabétique des registres matricules de la classe de recrutement de 1890 pour le bureau de recrutement de Troyes dans l'Aube5.

     Il porte autour du cou un cordon au bout duquel pend un sifflet, qu'il a calé entre les boutons de sa capote. Chaque poste de GVC en percevait quelques-uns.

     La famille Thillerot a gardé souvenir que le poste de GVC d'Eugène Thillerot était installé dans une ferme dans les environs de son domicile : la ferme de Brevonnelle, que cette ferme était la propriété de Monsieur James Mérat, et que cet homme était également le chef de ce poste de GVC hébergé dans sa propre ferme !!

     La photographie recèle encore une information primordiale permettant de confirmer ces éléments.

     Sur le mur du fond, juste au dessus du centre du groupe, les hommes ont accroché une pancarte : celle-ci comporte une inscription, très peu visible au premier regard, toutefois un scan en bonne résolution de la photographie, suivi d'un petit traitement de l'image avec des logiciels modernes, passage en négatif, puis quelques essais de modulation sur les réglages de contraste, de luminosité et de saturation de l'image vont faire des miracles :


    


      

Nous parvenons ainsi à déchiffrer :

Service de garde des voies

de communication

E - 2 - 4

Poste de Brevonnelle

1914


    Cette inscription précise une datation en 1914 parfaitement cohérente avec les uniformes évoqués ci-dessus.

    Elle confirme la localisation du poste de GVC à Brevonnelle, ce nom désigne deux fermes situées à une trentaine de kilomètres à l'est de Troyes, entre les communes de Brévonne et Mathaux dans l'Aube, mentionnées sur la carte d'état-major ci-dessous : la ferme de Petit Brévonelle ( Pt Brévonelle Fe) et celle de Grand Brévonelle (Gd Brévonelle Fe), cette dernière est à peine à 200 mètres de la voie ferrée venant de Troyes, caractéristique qui en fait un site de premier choix pour le cantonnement d'un poste de GVC surveillant une portion de la voie ferrée.



Titre de la carte : Manoeuvres d'Armée de l'Est en 1905. 1 : 80 000. Feuille B [Vitry-Brienne]. Revision de 1896-1901
Auteur : France. Service géographique de l'armée.  Éditeur : Service Géographique de l'Armée (Paris)
Date d'édition : 1905

Source : carte disponible sur gallica.bnf.fr            accès direct à la carte


     La mention E - 2 - 4 nous indique qu'il s'agit du poste de GVC numéro 4, appartenant au groupe 2 de la section E.
     Ces mêmes références sont peintes en blanc au pochoir sur les brassards bleu des hommes sous la forme réglementaire E-2 GC 4-?  ( avec à la place du " ? " un numéro individuel pour chaque homme du poste)4 :



     Le chef du poste et son adjoint sont ici très faciles à repérer, assis de part et d'autre de la table devant le centre du groupe.

     Le chef de poste à droite porte au dessus de sa visière de képi une fausse jugulaire dorée de sous officier, et, au bas de ses manches, un galon oblique doré de sergent. Ces galons apparaissent blancs sur le tirage noir et blanc ; attention à ne pas confondre avec le galon oblique de l'homme debout juste derrière lui ; ce galon, bien que blanc sur la photographie, est en réalité un galon écarlate de soldat de 1ère classe, repassé à la craie pour la photographie, le premier soldat du premier rang debout en partant de la gauche porte ce même galon également blanchi.

     L'adjoint du chef de poste est assis à gauche et porte aux bas de manches deux galons obliques écarlates de caporal, qu'il a ici lui aussi blanchi à la craie pour les rendre visibles sur la photographie en noir et blanc :





           
     Le sergent chef de poste reçoit le brassard numéro 1 ; le caporal, adjoint au chef de poste le numéro 2, les numéros 3 et suivants sont attribués aux autres hommes du poste de GVC.

                                              
 
     Ce sergent est le chef de ce poste de GVC.




     Selon les souvenirs de la famille Thillerot il s'agirait de Monsieur James Mérat, également propriétaire de cette ferme du Grand Brevonnelle.

     La ferme est située sur le territoire de la commune de Mathaux. La consultation du  recensement5 de la population de cette commune en 1911, le dernier en date avant 1914, confirme l'identité des occupants de la ferme à cette époque.

     Brevonnelle est sur ce document orthographié comme sur la pancarte de la photographie des GVC (on notera la variante orthographique par rapport à la carte de 1905 qui nommait la ferme Brévonelle), elle est classée parmi les fermes en dehors de l'agglomération, y sont comptés 1 maison occupée par 1 ménage, y vivent 9 individus tous français :
  • le cultivateur chef de famille est nommé Mérat James né en 1871
  • son épouse
  • ses deux fils
  • sa mère
  • quatre ouvriers/domestiques : trois hommes et une femme, employés par la famille Mérat
     La consultation de l'acte de naissance de James Mérat, enregistré à l'état civil5 de la commune de Pel-et-Der, précise sa date de naissance le 8 octobre 1871, et son état civil complet : Paul James Savinien Mérat (ce qui signifie que James Mérat était né à la ferme du Petit-Brevonnelle qui, elle, se trouve sur le finage de la commune de Pel-et-Der ; mais les deux fermes appartenaient bien à la même famille Mérat - voir ci dessous).

     Paul James Savinien Mérat figure bien sur la table répertoire alphabétique des registres matricules de la classe de recrutement de 1891 (soit l'année de ses vingt ans) pour le bureau de recrutement de Troyes dans l'Aube5, cette classe figure parmi celles qui, en 1914, composent la réserve de l'armée territoriale dont proviennent les hommes affectés au service de la garde des voies de communication (SGVC), au moment de la mobilisation générale d'août 1914.

     Selon un volume publié en 1900 des Mémoires de la Société académique d'agriculture, des sciences, arts et belles lettres, du département de l'Aube6  :


    Le poste de GVC installé dans la ferme


    Les cantonnements des postes de GVC étaient installés au plus près de la voie ferrée à surveiller, dans des locaux réquisitionnés à cet effet4 : des bâtiments des compagnies de chemin de fer, des habitations, des fermes, des hangars, des granges... ; pour les portions de voies sans habitat ou local à proximité immédiate, le poste pouvait être installé sous tentes militaires.

    Ces dispositions et les lieux à réquisitionner étaient prévus dès avant guerre dans les plans du service de garde des voies de communication.

    Les GVC mobilisés préparaient et prenaient leurs repas en ces lieux, et y couchaient, on prévoyait pour le couchage de la paille réquisitionnée et des couvertures fournies par l'armée (les couvertures accrochées au mur derrière le groupe photographié).

    La photographie compte 18 hommes chef de poste et adjoint compris, cela correspond à un poste standard pourvoyant 24h sur 24 deux patrouilles de deux hommes chacune, une seule patrouille parcourt au maximum environ 2 km de voie selon l'instruction générale de 1910 sur le service de garde des voies de communications (SGVC)4 , mais en moyenne plutôt 1 km par patrouille selon les plans du SGVC que j'ai pu consulter à ce jour7, ce type de poste couvre en moyenne ainsi avec ses deux patrouilles entre 2 et 4 km de voie, au delà desquels, la voie est patrouillée par le poste de GVC suivant et le poste précédent.

    Pour assurer une patrouille de deux hommes 24h sur 24 on prévoyait la mobilisation de huit soldats4, ce qui correspond pour deux patrouilles aux seize soldats photographiés, auxquels s'ajoutent le chef de poste et son adjoint pour arriver à l'effectif total des dix huit hommes photographiés.

    Les hommes mobilisés pour composer un poste de GVC proviennent des environs du lieu de localisation du poste4, de préférence domiciliés à moins de 10 km, au maximum à 50 km ; parmi eux il y a sans doute deux hommes domiciliés à Troyes, convoqués à la mobilisation au dépôt du 37ème régiment d'infanterie à Troyes où ils récupéraient l'habillement, les armes, les munitions, et les effets d'équipement destinés au poste, ils embarquaient avec ce matériel en train pour l'acheminer par voie ferrée jusqu'au poste de GVC ou la gare la plus proche du poste, on appelait ces deux hommes les "convoyeurs" ; les autres membres du poste étaient convoqués directement au poste de GVC de leur affectation.
   

    La ferme toujours réquisitionnée en 1915 mais avec un effectif du poste de GVC renouvelé


    Au hasard des recherches effectuées  pour rédiger cet article, nous avons découvert l'existence d'au moins une seconde photographie de la ferme du Grand Brevonnelle occupée par des GVC, grace à l'aide apportée par une autre habitante de Brevonnes, voici cette seconde vue1 :



    Les hommes posent dans la cour devant l'un des bâtiments de la ferme, mais ce ne sont plus les mêmes que ceux de 1914 sous le commandement de James Mérat !

    Cette photographie, au format carte postale de l'époque, porte au dos un texte daté de juillet 1915, signé de James Mérat lui-même :   il écrit à un proche, lui précise que la photographie est bien une vue de la ferme de Brevonnelle et que ce sont les soldats qui l'ont commanditée, comme s'il ne s'incluait plus dans ce groupe des soldats. Il évoque également l'avancement des travaux des champs.



                                                                   
     La tenue des militaires est représentative de 1915 par sa diversité, et est très différente de celle des GVC photographiés en 1914.

     Les effets (képi, capote, vareuse) apparaissant gris clair sur le tirage noir et blanc sont les nouveaux vêtements bleu horizon.

     Quelques hommes portent leur brassard de GVC, on peut y lire les mêmes références que sur les brassards de 1914 :  E-2 GC 4-? , ceci signifie qu'il s'agit bien effectivement du même poste de GVC et que l'identification de celui-ci n'a pas été modifiée.

     Il y a un sergent (second homme depuis la gauche sur la vue), reconnaissable à son galon de manche (dont la taille a été réglementairement réduite par rapport à celui de 1914) et toujours la même fausse jugulaire dorée de sous-officier au dessus de la visière du képi, cet homme est susceptible d'être le chef du poste de GVC à cette date.

     Mais ce dernier ne ressemble pas du tout à James Mérat visible sur la photographie de 1914.
     De fait il y a un homme en civil, au centre de la vue, dont les traits sont ceux de James Mérat. Il porte une belle tenue : chemise blanche avec noeud au col, gilet, canotier.

     Sur la gauche de la vue posent aussi deux femmes et deux jeunes garçons, nous avons là la famille Mérat au complet, qui a revêtu ses beaux habits pour la photographie : ses deux fils, ainsi que son épouse, que nous supposons être la femme portant les plus beaux vêtements, à droite avec le chat noir et le panier.




     La seconde femme est sans doute une proche, ou bien une employée de la ferme.


    Ces éléments : présence d'un nouveau sergent, et de James Mérat en civil, laissent penser qu'à ce moment, ce dernier a été rendu par l'armée à la gestion de sa ferme (ce que sa fiche matricule pourrait confirmer - la série des fiches de sa classe de recrutement n'est à ce jour pas encore mise en ligne par les archives départementales de l'Aube, pas plus que celles de la classe d'Eugène Thillerot).


     En incluant le sergent, il y a sur cette vue de 1915, dix hommes en képi militaire, dont neuf de  la nouvelle teinte claire bleu horizon, et un à droite en képi foncé de l'entrée en guerre (garance à bandeau bleu foncé).

     Trois hommes portent  la cravate militaire : les deux hommes au premier plan de part et d'autre de la vue, ainsi que l'homme au tablier à côté des femmes.

                        

                      
     Les deux hommes assis sur des chaises sur la partie droite de la vue ressemblent beaucoup aux autres militaires, même tranche d'âge apparente, même style d'allure et de tenue, il s'agit sans doute de militaires également, ce qui porterait le total des soldats visibles sur la vue à quinze, soit à peine moins que sur la vue de 1914.

     Seul l'homme assis à la table avec les soldats, juste à droite de James Mérat, porte une casquette plate civile, ce qui me conduit à l'exclure du nombre des soldats ; il peut s'agir d'un proche de la famille ou d'un employé de la ferme. 





    
     Outre la présence de civils, la pose des militaires pour cette vue est beaucoup moins martiale que celle du groupe de 1914.



     En effet, les hommes ont décidé ici de se représenter vaquant à diverses occupations de leur quotidien, dans des tenues variées. 



     Les deux hommes au premier plan miment un jeu de lancer de balle, tenue dans la main de l'homme de droite.



     L'un des hommes assis sur une chaise, taille et lave des salades, tandis que le second prépare du café, avec son petit moulin à moudre à tiroir calé entre les deux genoux.



     L'homme au tablier se fait remettre des oeufs par la maîtresse de maison.



     Les hommes attablés au centre boivent une petite tasse ou un petit verre.

    





          

     Seulement quelques hommes portent au bras gauche leur brassard de GVC, et un seul est en tenue de faction complète avec son arme.

     Le sergent examine ou lit un document tenu entre ses mains.



    Début 1915 le recrutement des GVC est fortement modifié : les GVC des classes 1887 et 1888 ont été renvoyés dans leurs foyers, ceux des classes 1890 à 1892 pour la pupart relevés de leurs postes de GVC, pour être réaffectés ailleurs par l'armée selon ses besoins, ne laissant début 1915 chez les GVC quasiment que les hommes de la classe 1889, dont d'importants contingents de ceux qui n'ont pas été mobilisés dès 1914, le sont massivement durant le premier semestre 19158

    De même l'organisation du service des GVC a été profondément remaniée9 :

    La ferme de Brevonnelle, située au nord de la ligne Troyes / Chaumont9, est localisée dans la zone de maintien des postes de GVC avec des renforts provenant de l'arrière, ces renforts arrivent en mars ou avril 1915, les GVC posant devant la ferme en juillet 1915 font sans doute partie de ces renforts, mais de quel(s) dépôt(s) régimentaire(s) et donc de quelle(s) région(s) proviennent ceux envoyés à Brevonnelle ?


  
     Pour le savoir un examen attentif des képis et cols nous permet de voir si des numéros régimentaires sont lisibles.

     Sur l'un des képis clairs nous distinguons ce qui semble être un numéro 18 en sombre, ce qui désignerait des hommes habillés par le dépôt du 18ème régiment d'infanterie de Pau2.

     Un homme porte un képi qui pourrait être marqué d'un 7 en blanc, ceci nous orienterait vers le 7
ème régiment d'infanterie territoriale, dont le dépôt régimentaire était localisé à Saint-Omer au début de la guerre2, mais, trop proche de la ligne de front, il a ensuite été transféré à Bergerac10.

     Nous aurions donc là, à la ferme de Brevonnelle en 1915, des hommes provenant du Sud-Ouest de la France, venus relever les GVC de 1914.



                                                                        


    Après ?   


     Nous n'avons pas reconnu Eugène Thillerot sur cette seconde photographie, de la classe de 1890, il devait logiquement avoir été relevé de son poste de GVC à cette date, nous ne connaissons pas à ce jour son parcours jusqu'à la fin du premier conflit mondial, auquel il a survécu, il a, après guerre, occupé un emploi de contremaître de tuilerie.

     Nous savons que James Mérat est décédé peu après la guerre, il ne figure plus parmi les habitants de la ferme sur le recensement de 1921.

     La ferme du Petit Brevonnelle n'existe plus, il y a à son emplacement aujourd'hui des terres cultivées ; la ferme du Grand Brevonnelle, bien que ne ressemblant plus beaucoup à la ferme de 1914, est quant à elle toujours en exploitation.

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Notes

1.    La première photographie de cet article est la propriété de la famille Thillerot, la seconde est la propriété de la famille P. ; leur réutilisation est interdite sans l'autorisation de ces propriétaires.

2.    Voir à ce sujet l'article IDENTIFIER PAR LE NUMERO DES KEPIS OU DES COLS illustré de plusieurs exemples de photographies commentées en détail, et comportant deux tables de localisation des lieux de garnison de tous les régiment d'infanterie et d'infanterie territoriale au moment de la mobilisation de 1914.

3.    Voir l'article LA JUGULAIRE : SUR LE DESSUS DE LA VISIERE DU KEPI ? OU SOUS LE MENTON  ? 

4.    Voir "Instruction générale sur le service de garde des voies de communication" - Ministère de la Guerre - 18 octobre 1910 - Imprimerie Nationale.
Transcription complète réalisée par Arnaud Carobbi disponible sur son site "LE PARCOURS DU COMBATTANT DE LA GUERRE 1914-1918" accessible ici

  • article 4 : locaux d'installation des postes
  • article 5 : les hommes composant les postes
  • article 19 : effectif des patrouille et zone surveillée par patrouille
  • article 21 : organisation du service en "sections" "groupes" et "postes"
  • article 11 et annexe N°2 : habillement
  • annexe N°5 : modèle de brassard

exemplaires originaux disponibles :

    • Service historique de la défense - Vincennes - cote 16 N 2810 - consultation sur place sur réservation de cote préalable.
    • Archives départementales de la Sarthe - Le Mans - AD72 cote  1R825 . Service des GVC.  Relevé de cote par Arnaud Carobbi.

5.     Source :  archives départementales de l'Aube 

6.    Voir "MEMOIRES DE LA SOCIETE ACADEMIQUE D'AGRICULTURE, DES SCIENCES, ARTS ET BELLES LETTRES, DU DEPARTEMENT DE L'AUBE" - TOME LXIV DE LA COLLECTION - TOME XXXVII.- TROISIEME SERIE - ANNEE 1900 - TROYES - PAUL NOUEL, imprimeur de la société, successeur de M. DUFOUR-BOUQUOT Rue Notre-Dame, 41 & 43.

exemplaire numérisé disponible sur Gallica

7.  
Voir sur ce site le plan de mobilisation du SGVC pour la 3ème région militaire

8.   Le rapport du député Louis MARIN à propos des pertes au cours de la Grande Guerre (disponible en ligne sur gallica dans le N° 19 des "ARCHIVES DE LA GRANDE GUERRE" publié en 1921 ) présente des données sur les périodes de mobilisations et d'incorporations :

  • sur 6.630.000 hommes de troupe mobilisés au cours de la guerre dans le service armé (dont 766.000 déjà sous les drapeaux au 1er août 1914), seuls 2.810.000 ont été incorporés entre le 1er et le 15 août 1914, dont 1.100.000 de l'armée territoriale (A.T.) et de la réserve de l'armée territoriale (R.A.T.), suivis de 1.008.000 hommes incorporés entre les 16 août et 30 septembre 1914, de 726.000 du 1er octobre 1914 au 31 janvier 1915 (comportant des contingents de la classe 1889), de 549.000 du 1er février au 30 juin 1915 (période d'incorporation d'importants contingents de la classe 1889), etc. (Voir page 43) ;
  • pour la classe 1889 : sur 254.000 hommes vivants à la mobilisation, 156.000 (soit 61,4 %) ont servi dans l'armée de terre au cours de la guerre (voir page 45).
9.     Voir à ce sujet l'article LES REGIONS DE L'ARRIERE ENVOIENT DES RENFORTS DE GVC PRES DU FRONT

10.   Voir "Guide Fournier : 1916-1917, à l'usage de MM. les officiers de toutes armes et de tous services, 8e année (10e édition)" - disponible sur Gallica (voir page 347)



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